Leçons & outils Lire

Le collier de la reine, Maurice Leblanc

Bonjour bonjour ! Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle catégorie sur le blog qui me tient particulièrement à cœur : les textes mis en page pour les dyslexiques. Étant professeur principal d’une classe qui accueille des dyslexiques et ayant des dyslexiques dans mes classes depuis quelques années, je sais à quel point il est parfois difficile de s’adapter à tous les profils et d’aider au mieux ces élèves ayant des besoins particuliers. Je mets donc un point d’honneur à leur proposer des documents adaptés et qui leur facilitent l’accès au contenu des séances.

Cette semaine, en 4ème, nous terminons notre première séquence sur Paris dans le roman du XIXème siècle et nous ouvrons un nouveau projet autour du gentleman cambrioleur : Lupin. Cette séquence s’intègre dans la thématique de La ville : lieu de tous les possibles grâce aux déambulations du personnage dans Paris et dans la thématique Questionnement libre pour laquelle j’ai choisi le roman policier.

Durant cette séquence, nous allons lire et étudier grâce à un plan de travail la nouvelle de Maurice Leblanc : L’évasion d’Arsène Lupin. Publiée chez Déclic, la nouvelle est facile d’accès et permet une lecture autonome. J’ai également choisi d’accompagner cette séquence d’une lecture cursive : Le collier de la reine. Une lecture qui n’a pas été choisie au hasard compte tenu du succès de la série Netflix ! C’est cette lecture que je vous propose aujourd’hui, en version dys !

Quels aménagements pour les DYS ?

Pour rendre la lecture accessible aux dyslexiques, quelques aménagements s’imposent. En suivant les diverses recommandations que l’on nous propose, voici celles que j’applique au quotidien dans la mise en page des textes :

  • La police. Idéalement, vous pouvez télécharger et installer la police OpenDyslexic. Mais d’autres polices sont adaptées comme Verdana, Arial… Toutes les polices sans empatement fonctionnent.
  • La taille. Il est recommandé de mettre en page les textes longs en police 13 / 14.
  • L’interligne. Un interligne 1,3 / 1,5 permet une bonne lecture.
  • Il est également recommandé d’éviter les encombrements et de créer des documents aérés, sans trop d’éléments pouvant perturber la lecture (images, légendes…).
  • Expliquer le vocabulaire plus difficile ou inconnu.

Pour mettre en page les textes longs, comme ici une nouvelle, j’apporte quelques modifications supplémentaires :

  • Un découpage de la nouvelle, pour leur signaler où ils peuvent s’arrêter pour faire une pause. Ce découpage leur permet de lire l’œuvre en enchaînant plusieurs sessions « logiques » de lecture.
  • Des « petites têtes » de couleur pour marquer les passages de dialogue et indiquer qui parle et à qui. Chaque personnage se voit attribuer une couleur, son nom est d’ailleurs toujours coloré, ce qui permet de l’identifier facilement lors des dialogues. Lors des prises de parole longues, je place également un trait coloré sur toute la hauteur du passage.
  • Les syllabes et lettres qui ne se prononcent pas sont grisées.
  • Pour les mots longs, inconnus ou qui ont prononciation difficile, je colore une syllabe sur deux pour faciliter la lecture.

Cet aménagement nécessite du temps. Par exemple ici, la mise en page d’une trentaine de pages m’a pris quelques heures. Le résultat est cependant apprécié des élèves et ils en ressentent les bénéfices lors de leurs lectures à la maison, en autonomie. C’est également quelque chose de durable, que je compte utiliser plusieurs fois, sur plusieurs années.

Le fichier :


Pour plus d’idées, d’outils, de lectures… vous pouvez me retrouver sur Instagram !
@flaubertandco
Et depuis peu sur Facebook !
FlaubertandCo

4 commentaires

  1. Merci ! Je suis vraiment plus que ravie de découvrir ce nouveau post.
    Lors de mon rendez-vous de carrière, la semaine dernière, l’inspectrice m’a reproché (ainsi qu’au reste de l’équipe de lettres) de trop en faire pour nos élèves à besoins particuliers. Selon elle, différencier, ce n’est pas créer un document différent en fonction des profils d’élèves. « Et tant pis si certains ne comprennent pas tout.  » ! Bref, j’ai eu l’impression de faire un bond de 15 ans en arrière.
    Alors merci pour cette attention aux élèves plus fragiles. Comme toi, je pense qu’ils méritent que l’on prenne soin d’eux. Cela me fait du bien de constater que je ne suis pas seule. Et non, nous ne tirons pas le niveau vers le bas en agissant ainsi (non mais ! ).
    Merci pour ton blog en général, qui m’inspire beaucoup !

    1. Flaubert and Co. a dit :

      Bonjour ! Je suis outrée par ton commentaire… Enlève-t-on ses lunettes à un myope ? Les aménagements que l’on propose aux dys ne sont pas facultatifs et sont nécessaires pour eux !

  2. Bonjour,
    Merci beaucoup pour ce partage! Je prévois aussi l’étude de cet ouvrage, pour la première fois cette année. Pouvez-vous m’en dire plus concernant votre « plan de travail »? Comment faites-vous? Les élèves avancent à leur rythme?
    Merci de votre retour et bonne semaine

    1. Flaubert and Co. a dit :

      Bonjour ! J’en parlerai par ici, oui. Je le teste avant 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *